dimanche 31 janvier 2010

Les CMS, la suite...

Une autre technique consiste à utiliser un dessoudeur à air chaud. C'est un appareil qui tout simplement produit de l'air à plus de 480° suivant les modèles, et qui dessoude ainsi tout ce qui se trouve à sa porté !

Voici une vidéo réalisée il y a déjà quelques temps :

Vous avez reconnu la zizik, je pense ?

Il suffit d'effectuer des va et viens constants jusqu'à ce que le condensateur parte. Ne surtout pas laisser l'air chaud sans mouvements arroser le composant, afin d'éviter de cramer la carte !
    

samedi 30 janvier 2010

Les CMS

Prenons maintenant les condensateurs CMS. Il s'agit ici d'être particulièrement précis et méticuleux, qualités indispensables à la réussite de l'installation.

En effet, certains ne mesurent que 4 mms de diamètre, nous devons donc bien savoir nous servir de nos mains. Voici ceux par exemple d'une CD32, fabriquée en 1993 :


Nous allons utilisé cette fois un simple fer à souder pour les dessouder. Une pincette comme outil supplémentaire est suffisante ici :


Pincez donc un condensateur et appliquez alternativement votre fer sur l'anode et la cathode tout en soulevant légèrement le composant. Progressivement, il se détachera de la carte :


Toutefois, cette méthode n'est pas très recommandée, puisqu'il faut chauffer plusieurs fois les pistes, ce qui peut dans certains cas mener à ceci :


La prudence est de mise donc !

vendredi 29 janvier 2010

Une belle soudure

Voici une technique pour réaliser une belle soudure. Commençons par prendre un nouveau condensateur :

Tout d'abord, nous allons voir ce qu'est une soudure pas belle du tout.
Là, c'est trop peu :


Ici, c'est trop de chez trop :

Trop étalée là, enfin voyons !


Pour que la soudure prenne bien sur la carte ET sur la tige du composant, il suffit de maintenir la panne du fer sur les deux matériaux en même temps. Appliquez ensuite juste un peu de soudure sur la panne chaude, et voilà !



Voici donc enfin la soudure parfaite sous tous les angles :



Bien sûr, entrainez-vous longtemps sur des
cartes qui ne fonctionnent plus avant de procéder sur un Amiga !

jeudi 28 janvier 2010

Un aluminium

Voici une des manières de procéder pour extraire un vieux condensateur devenu tout pas beau.

Retournez la carte et repérez les soudures qui correspondent :
Ensuite, il est nécessaire de "rafraîchir" la soudure qui elle aussi n'est plus toute jeune... En effet, en rajoutant de la soudure neuve, l'extraction n'en sera que facilité. Pour cela, approcher votre fer à souder quelques secondes et...


... n'hésitez pas à faire un pâté comme ceci :


Maintenez avec votre panne les deux soudures en même temps et ôtez délicatement le composant avec votre main de l'autre côté.


Cette méthode fonctionne bien dans la plupart des cas, mais il arrive que la soudure d'origine soit pâteuse, visqueuse : elle ne fond que peu, et l'on n'arrive pas à extraire le condensateur. Une astuce ici est d'appliquer de la soudure sur l'autre côté du composant :


Ce qui facilite sensiblement notre travail :


En chauffant ce côté, il devient alors possible de prélever le composant :


Rajoutez alors de la soudure fraîche dans les trous, toujours dans l'optique de ramollir l'ancienne encore présente :

Ensuite avec de la tresse à dessouder, il devient simple de faire place nette :


Avec un outil pointu, tournez en appuyant pour finir le travail :


Il est ensuite indispensable de clarifier notre dessoudage avec de l'acétone, qui est bien plus efficace que l'alcool à 90° pour ici. D'ailleurs, on me dit que BigDan en boit un flacon tous les matins... Et ben dis-donc !


Avec un coton tige, le résultat est net cette fois :


Ah oui quand même...


Insérez un nouveau condensateur, en respectant la même polarité bien sûr :


Prêt à souder :


Soudées et coupées :


Voilà, un de fait.

Il y a 17 en tout sur cet A500 !

mercredi 27 janvier 2010

Overclocking 060

Pendant que vous me confiez vos Amiga pour le changement complet de vos vieux condensateurs, pensez aussi à surcadencer vos CPUs.

Nous ne vivons qu'une seule fois, et le temps perdu ne se rattrape pas, alors autant profiter de plus de vitesse !

De plus, je tiens à préciser que certaines idées non-fondées, comme "... oui, mais ça réduit la durée de vie du proc...", ou les "... le CPU va s'user...", ou encore les "... le CPU va chauffer..." ne sont que des balivernes... Je vous conseille sans aucune hésitation de booster vos CPUs le plus possible : les marges de tolérances des circuits imprimés sont assez grandes, nous pouvons y aller sans aucune crainte tant que les températures restent correctes.

D'ailleurs le terme "overclock" n'est pas le bon : il faudrait plutôt employer le mot "vitamine".

Changeons notre vocabulaire, nous allons donc vitaminer nos CPUs !


Voyez mon 68060 vendu pour fonctionner à 50 Mhz, et qui peut aller bien plus vite.

Celui-ci est la toute dernière revision 6 (maskset 71E41J). Il a été produit en 1999 et il est gravé en 0.32 um. Il chauffe donc moins que les premiers 060 produits pendant l'année 1994 en 0.60 um qui pouvaient, eux, atteindre 60 ou 64 Mhz, voire un peu plus. Mais les rev 6, avec donc une bien meilleure finesse de gravure, montent plus haut en fréquence. D'ailleurs, une personne sur amiga.org a poussé le sien à 100 Mhz sur son Apollo 4060 ! Allons-y donc, à 80 Mhz, c'est de la rigolade !

Tout d'abord, préparons un support pour l'oscillateur. Nous en installons un qui permet de positionner à la fois les carrés et les rectangles :


Notez que les quartz ont un sens, indiqué par un point-coche :



Il est impératif de le placer dans le bon sens !



Nous ajoutons un point de Typex pour indiquer le sens du quartz puisque cette indication n'est pas imprimée sur la carte :

Il est primordial de bien ventiler le CPU. Pour cela, prenons de la bonne Artic Silver 5...


... ainsi qu'une autre pâte thermique adhérente. Le fabricant précise qu'il ne faut pas l'employée pour souder des radiateurs sur des CPUs... Il nous faut trouver une astuce alors !


Tout d'abord, l'éternelle acétone pour avoir une surface bien nette à la fois sur le radiateur et sur le CPU :


Plaçons l'Artic sur le radiateur et...


... étalons avec le doigt sur toute la surface :


Ensuite avec un coton tige, élaguons les 4 coins :


Préparons la pâte adhérente qui est composée de plusieurs tubes. Mélangeons les deux substances ensemble :



Plaçons ensuite la pâte adhésive sur ces mêmes 4 coins, comme ceci :


Et plaçons le ventirad sur le CPU en appuyant fort et en faisant des ronds afin que la pâte soit bien étalée :


Nous avons tourné, oups, ça déborde tout autour...


... mais l'acétone, encore elle, règle le problème... C'est nickel chrome maintenant :


Et ça tient incroyable !

Le + 5 volts (en rouge) est ici aux bornes du régulateur pour y brancher le ventilateur :


Hum... Enroulé, ça fait plus pro :


Regardez par vous même les températures mesurées en temps réel grâce à cet outil à infrarouge :

Les résultats sur cette carte A1200 retournée :

Sur le dessus du ventilateur, nous avons 29 degrés et sur le bord même pas 36... C'est donc tout juste tiède... Le CPU ne chauffe donc pas outre mesure, puisque la limite théorique des composants serait de 65 degrés... Y'a de la marge encore !